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22/01/2010
Un grippe A qu'on nous avait promise terrible et qui part sur la pointe des pieds au beau milieu de l'hiver, une grippe saisonnière qui n'arrive pas : est-on tiré d'affaire jusqu'à cet été ? Mais où est passée la grippe, c'est la question que nous avons posée au docteur Jean-Marie Cohen, Coordinateur National du Réseau des GROG (Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe).
Il a d'abord tenu à préciser que le virus de la grippe était particulièrement imprévisible et qu'il était toujours hasardeux de tirer des conclusions péremptoires de la situation et encore plus de se livrer au petit jeu des prévisions. Voici toutefois son opinion.
Ce n'est pas sûr. Ce qui est à peu près certain, c'est que la première vague d'épidémie se termine. Une seconde vague est toujours possible dans quelques semaines, mais peu probable, vue le nombre important de gens désormais immunisés (vaccinés ou déjà atteints par la grippe A).
Dans les pays où a commencé la grippe A, il y a bien eu une 2e vague, maintenant également terminée, mais pas de 3e pour l'instant.
Le docteur Cohen conseille malgré tout de se faire vacciner, le vaccin étant sans grand risque.
Pour l'instant, il y a très peu de grippes saisonnières et très peu d'autres affections respiratoires, comme la bronchiolite.
Si la grippe saisonnière se déclare souvent beaucoup plus tôt (novembre ou décembre), il n'est pas encore trop tard pour qu'une épidémie de grippe saisonnière se déclare. Méfiance, donc.
Quand à la théorie qui voudrait que la grippe A supplante les autres formes de grippes, ce n'est qu'une théorie. On peut aussi bien imaginer que les protections prises (mesures barrières), même s'il s'agit souvent d'épisodes d'agitation, ou bien la stimulation des défenses immunitaires de la population sont pour quelque chose dans la quasi absence de grippe saisonnière.
Pour le docteur Cohen, ce nouveau virus encore très actif, devrait rentrer dans la cohorte des virus grippaux et réapparaître sous forme moins virulente pendant plusieurs années, avant qu'un nouveau virus, plus méchant, fasse à son tour son apparition.
A suivre... de loin.