banque, argent |
(doc. )
30/10/2014
Aujourd'hui, 99% des Français possède un compte en banque. Ils utilisent pour la plupart les services d'une des 38 000 agences bancaires, mais un Français sur 2 serait prêt à se tourner vers les services d'une banque en ligne. Et voici qu'apparaissent également les nouveaux moyens de paiement électroniques : Paypal sur Internet ou le paiement sans contact avec un simple téléphone portable. Révolution ou évolution ?
3 millions de comptes en ligne ont été ouverts :
- ING abriterait 930.000 comptes.
- Boursorama près de 554.600 comptes.
Si selon une étude CSA de 2013, un Français sur 2 serait prêt à se tourner vers les services d'une banque en ligne, c'est seulement 3 millions de comptes en ligne qui ont été ouverts sur 56 millions de comptes (y compris la Banque Postale). Il y a donc loin de la coupe aux lèvres, du désir à la réalité.
Toutefois, les consommateurs n'ont plus peur d'Internet :
La carte bleue a définitivement été adoptée, et permet de retirer de l'argent dans l'un des 58 624 distributeurs automatiques de billets (le parc de distributeurs ayant doublé en 10 ans). Et plus de 1,3 million de points de vente acceptaient la carte bleue à la fin 2013.
Les chèques ne représentent ainsi que 16 % des paiements effectués en 2012 (2,8 milliards de chèques émis en 2012 quand même) contre 17 % en 2011. Ils représentaient la moitié des paiements il y a 10 ans (et près de 70 % en 1984).
L'évolution devrait donc se poursuivre logiquement vers des guichets de banque virtuels et des paiements sans contact, mais rien n'indique que ce sera un raz de marée.
En réalité, la banque en ligne n'est pas tout à fait une banque concurrente des établissements traditionnels. Si ING appartient à un puissant groupe financier néerlandais, les banquiers français, qui ont flairé le piège, se sont empressé de créer leurs propres filiales :
Les géants de l'informatique et de l'industrie mondiale (américaine et demain chinoise) sont en embuscade. Ils possèdent deux armes redoutables, la maîtrise de nouveaux objets connectés, comme Internet, les Smartphone.... et une puissance financière souvent considérable. De là à imaginer fournir un nouveau service très rentable, il n'y a qu'un pas qu'ils ont déjà franchi.
Question, sous quelle forme ces nouveaux opérateurs vont-ils exercer ? Seront-ils de simples fournisseurs de services ou alors, plus, des revendeurs de crédits fournis par les banques historiques ou carrément de vrais opérateurs bancaires ?
On imagine que les états, qui surveillent leur système bancaire comme le lait sur le feu ne voudront pas voir partir leur pouvoir de contrôle. Il en va de la sécurité financière des états (les récentes crises l'ont encore une fois démontré), mais aussi de la bonne perception des taxes et de la surveillance des flux financiers délictueux. L'arrivée de puissants groupes apatrides, non maîtrisables, ne doit pas les faire rêver.
Pour le particulier, cette disparition de moyens de paiement physiques et leur concentration dans un unique smartphone peut inquiéter. Le piratage des comptes ou simplement la perte ou le vol du téléphone (événements plutôt fréquents) pourrait également aboutir à des conséquences bien plus graves que la simple perte d'un portefeuille.