enseignement |
Contrairement à une idée reçue, l'apprentissage, comme l'enseignement en alternance ne sont pas réservés aux élèves en échec scolaire.
Le principe est de permettre à un jeune d'acquérir des compétences professionnelles reconnues tout en bénéficiant d'un suivi éducatif. Leur succès auprès des jeunes, comme des employeurs est encourageant.
Autrefois symbole d'échec scolaire, l'apprentissage est désormais reconnu comme une voie légitime pour accéder à une activité professionnelle réussie. Chaque année, c'est près de 300 000 nouveaux contrats d'apprentissage qui sont signés (287 000 en 2010).
Au fil des années, les contrats deviennent plus longs (54 % durent plus de 2 ans contre 49 % en 2009). Cette évolution s’explique surtout par le développement des formations préparant à un diplôme de niveau Bac (26 % des entrées).
Ce sont les entreprises de moins de 5 salariés qui font le plus appel aux apprentis (41 % des entrées).
44 % des nouveaux apprentis des entreprises de moins de 5 salariés n’avaient pas atteint le niveau du CAP-BEP contre seulement 6 % dans les entreprises d’au moins 250 salariés.
Le contrat d’apprentissage est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (au moins 15 ans au cours de l'année civile) ayant effectué la période de scolarité obligatoire.
L’apprenti suit une formation générale, théorique et pratique, en vue d’acquérir une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique, un titre d’ingénieur ou un titre répertorié.
Il perçoit un salaire calculé en fonction de son âge et de son ancienneté dans le dispositif :
Les employeurs, y compris ceux du secteur public non industriel et commercial, bénéficient d’exonérations de cotisations sociales, ainsi que d’aides des régions ou de l’État.
Les employeurs bénéficient d’un crédit d’impôt (1 600 € par apprenti dans le cas général).
Les revenus des apprentis déclarés au foyer fiscal de leurs parents ne sont plus imposables.
La durée du contrat peut être adaptée au cursus de formation antérieur et au niveau du jeune : le contrat peut ainsi être conclu pour une durée comprise entre six et douze mois, en cas de formation complémentaire à un diplôme déjà obtenu par l’apprentissage ou de préparation d’un diplôme de niveau inférieur à un diplôme ou titre déjà obtenu.
L’Ecole de la Deuxième Chance offre une formation de 9 mois à 1 an. Il s’agit de parvenir à la maîtrise des savoirs de base: lire, écrire, compter, notions d’informatique, notions d’une langue étrangère.
Pendant cette période, les jeunes sont amenés à faire deux ou trois stages dans des entreprises de la région pour découvrir le monde du travail, ses contraintes, ses possibilités. La formation est très personnalisée, c’est-à-dire que chaque jeune est suivi à l’intérieur de l’école par un « référent » avec qui il peut s’entretenir de ses problèmes tant pédagogiques que personnels. Dans l’entreprise, il est suivi par un tuteur.
A la fin de son parcours dans l’Ecole de la Deuxième Chance, le jeune peut obtenir un certificat qui indique son niveau de compétences et lui sert de passeport pour entrer dans la vie active.
Le réseau des Ecoles de la 2e chance a accueilli 3 713 jeunes en 2007 en augmentation de 39 %, 61 % des sorties sont positives et débouchent immédiatement vers l’emploi ou la qualification. Cette année, les Ecoles de la Deuxième Chance accueilleront 4.500 stagiaires sur 41 sites implantés dans 12 régions et 25 départements français.
Détails et liste des écoles sur Ecoles de la Deuxième Chance.