automobile, 2 roues |
04/05/2008
Bon, il y avait déjà les contrôles de vitesse aux endroits les plus rentables (genre plutôt sur une 4 voies à 50 en ville), voilà les contrôles techniques pour dynamiser l'économie des services ! C'est en tout cas ce que reprochent les Motards en colère aux contrôles techniques en général et à celui des 2 roues en particulier.
Pour Cécile Petit, déléguée interministérielle à la Sécurité Routière, les récentes évolutions du contrôle technique automobile sont un enjeu de sécurité routière puisque «un véhicule de plus de 8 ans multiplie(rait) par 2 le risque d'accident mortel». Présenté sous cet angle, qui pourrait ne pas adhérer.
Depuis le 1er janvier 2008, le contrôle technique automobile a été durci: plus de points de contrôle et, surtout, plus de non-conformités soumises à contre-visite. Conséquence: il est aussi plus cher.
Oui, mais la dernière enquête de Que Choisir! vient tempérer ce bel enthousiasme: 50 % des centres soumis à son enquête auraient été incapables d'identifier les défauts du véhicule-test.
Difficile à accepter quand on prétend faire du contrôle technique l'un des piliers de la politique de Sécurité Routière. Elles hypothèquent singulièrement la confiance que l'on peut accorder à une disposition censée régler les problèmes liés au vieillissement des véhicules, voire à leur défaut d'entretien.
Citoyens, dormez tranquilles, l'Etat veille et vous protège des délinquants routiers...
Sauf que la moyenne d'âge de nos véhicules oscille justement entre 7 et 8 ans. Tous délinquants ? Non, dangereux, au minimum...
Au-delà du cas d'espèce concernant ici les automobiles, la FFMC (Fédération Française des Motards en Colère), confortée dans ses analyses par cette enquête, s'interroge sur la motivation des pouvoirs publics à vouloir étendre le contrôle technique aux 2-roues motorisés.
Les résultats obtenus par « Que Choisir » soulignent, si besoin était, la pertinence des objections opposées au contrôle technique moto ? Pour la FFMC, seule une attitude responsable des propriétaires de ces véhicules, en termes de maintenance, garantira leur propre sécurité, ce dont la très grande majorité de ces usagers est consciente (un peu idéalistes, les motards ?).
Pour la FFMC le contrôle technique moto ne servira à rien d’autre qu’à vider un peu plus le porte monnaie des utilisateurs de 2 roues au mieux, au pire, elle les obligera à contrôler eux-mêmes leur véhicule après le passage au centre de contrôle technique.
Il y a quelques années, on considérait officiellement que la vitesse, l'alcool ou l'état du véhicule constituaient des circonstances aggravantes des accidents. Maintenant, culture du résultat oblige, on les considère comme généralement à l'origine des accidents.
En effet, il est plus facile de comptabiliser les points retirés, les contrôles techniques refusés ou regarder les statistiques sur l'âge du capitaine et son véhicule plutôt que de former les conducteurs ou de mesurer l'imbécillité de certains comportements.