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20/03/2009
Si vous êtes récemment entré dans un magasin de meubles ou d'électronique, voire une grande surface, on vous a probablement proposé de payer en 3 , 6 ou 10 fois sans frais vos gros achats. Démarche faite, vous vous êtes presque à coup sûr retrouvé avec une carte de crédit "maison" et un crédit renouvelable (crédit revolving).
Fin 2007, la France comptait 43,2 millions de crédits renouvelables ouverts dont 20 millions d’actifs. Banques, organismes de crédit, magasins, tout le monde tient à vous fournir un crédit renouvelable.
Vente liée (bien d'équipement + carte de financement), taux scandaleux en période d'inflation négative (autour de 20% d'intérêt), le crédit revolving attire décidément beaucoup l'attention.
Les militants de l'UFC ont mené l'enquête auprès de 450 magasins et ont déposé plus de 1000 demandes de financement pour l'achat de bien d'équipement. Les résultats consternants de l'enquête viennent confirmer chiffres à l'appui ce que tout le monde avait plus ou moins déjà constaté :
Christine Lagarde a présenté sa réforme en matière de crédit à la consommation.
Parmi les mesures, certaines sont presque sans intérêt comme une meilleure information du consommateur (on a tous déjà signé sans trop lire ces nombreuses pages de contrat écrit en petit et fondamentalement non discutables). Plus amusant, la mention obligatoire "Un crédit vous engage et doit être remboursé" (et pourquoi pas "Emprunter tue"...).
Plus intéressant, un rappel aux professionnels de vérifier la solvabilité de l'emprunteur et surtout, une obligation d’amortissement minimum. En effet, avec des taux exorbitants et des mensualités réduites, le crédit revolving est souvent éternel et le client ne fait que payer chaque mois l'intérêt de sa dette, sans jamais réellement rembourser le capital.
La ministre propose également de réduire le délai de désinscription au FICP (Fichier des Incidents de Remboursement des Crédits aux Particuliers).
Pas étonnant que les consommateurs ne soient pas satisfaits par ces demi-mesures.
C'est le cas de l’UFC-Que Choisir qui demande :
Quand à l'association Familles de France, elle demande :