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(doc. )
21/04/2010
Décidément, la grippe A (H1N1) aura concentré les paradoxes. D'abord, parce que cette épidémie grippale que l'OMS avait annoncé comme terrible se sera révélée l'une des moins coûteuses en vies humaines. Ensuite, parce que, contrairement aux autres variantes, elle aura choisi parmi ses victimes pour partie des personnes jeunes et en bonne santé. Enfin, parce que le pays d'Europe qui a déployé le plus de moyens, la France, connaît le bilan le plus mauvais.
Le réseau des GROG (Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe) et l'InVS (Institut national de Veille Sanitaire) passent officiellement en "mode pause" en ce qui concerne la grippe, signe de la fin de l'alerte pour cette année.
Au total, la grippe A (H1N1) 2009 aura été à l'origine de 1 334 cas graves en France et de 312 décès.
Fin mars, les autorités sanitaires européennes comptabilisaient 1825 décès en Europe, dont 309 en France, devant le Royaume Uni.
On constate immédiatement que la France, qui avait fait de la lutte contre la grippe A son cheval de bataille et avait déployé un système de lutte impressionnant obtient le plus mauvais bilan. Mais ce ne serait pas très scientifique de lier les 2 constatations. Tout au plus, doit-on remarquer que pas grand-chose semble protéger de ce genre d'épidémie, ce qui est plutôt inquiétant pour l'avenir.
Il peut aussi estimer que les 3 pays les plus touchés, la France, le Royaume Uni et l'Allemagne, s'ils sont les plus riches, sont peut-être aussi ceux qui cumulent les plus grands brassages de population et totalisent le plus de voyages à l'étranger.
Alors, que ceux qui aiment se faire peur se rassurent, d'une part, il semble qu'on n'ait pas encore trouvé le bon remède contre une épidémie massive (probablement une dizaine de millions de français touchés au total par la grippe A), et d'autre part, il nous reste la grippe H5N1 (grippe aviaire), qui montre ses plumes de temps à autre, c'est le cas cette semaine en Bulgarie.