automobile, 2 roues |
radar automatique
(doc. Yalta Production)
21/06/2011
Prendre le volant aujourd'hui devient de plus en plus risqué... comme d'être élu de la majorité, c'est en tout cas ce que les députés UMP ont essayé de faire comprendre sans grand succès au gouvernement. On verra bientôt dans les urnes si les français appliquent eux aussi la "tolérence zéro".
Sur quoi l'objectif consensuel de descendre de 4000 à 3000 morts par an a-t-il été fixé ? Sur rien, a priori. Un beau chiffre rond, sans plus.
En 1970, on atteignait le chiffre effarant de 16 000 tués et il baisse régulièrement depuis jusqu'à atteindre aujourd'hui environ 4000. Parmi les raisons qui ont conduit à cette amélioration ont peut citer :
L'efficacité toute relative des mesures répressives peut par exemple se jauger en comparant retrait de points et nombre de tués département par département.
Voir nos tableaux détaillés par département.
Pour la Sécurité routière et les associations militantes, l'obsession, c'est la baisse de la vitesse moyenne des véhicules, soigneusement mesurée et perpétuellement commentée. Pour la FNAUT, par exemple (qui voudrait faire réduire la vitesse maxi sur autoroute à 120 km/h), diminuer la vitesse moyenne de 1% permet de baisser la mortalité de 4%.
Notre proposition, pour régler définitivement le problème de la mortalité routière, fixons la limite à ... 0 km/h, résultat garanti.
On est loin des années 70-80, où l'on marchait sur la Lune et que se déployaient les réseaux du TGV, du RER et des autoroutes. L'heure est au principe de précaution, voire à l'écologie régressive.
Seules mesures inspirées par la Commission de Libération de la Croissance et les lois sur le pouvoir d'achat, le travail du dimanche et la détaxation des heures supplémentaires, 2 grandes reculades sociales. Mais qui croit qu'un Smicard achètera 2 fois plus de meubles parce que son magasin Ikea est ouvert le dimanche ? Et qu'est-ce que cela apporte à notre économie ?
A l'inverse, faciliter les déplacements, réduire le temps perdu dans les bouchons, par les professionnels, comme par les particuliers, voilà qui a un impact direct sur l'économie. Or c'est tout le contraire qui se met peu à peu en place. Pas étonnants que les français soient devenus le peuple le plus pessimiste du monde.
Au risque de surprendre, la présence d'un panneau avertisseur de radar est absurde. On devinait dès le début qu'une fois la pilule avalée par les automobilistes, ces panneaux seraient appelés à disparaître. La raison est simple, le Code de la route doit s'appliquer partout, si la limite de vitesse est justifiée, elle doit être appliquée.
Problème, cette limite est-elle justifiée et comprise comme tel ? Probablement pas et c'est bien là la question. Des limites mal indiquées qui changent tous les 10 mètres, des contrôles sur les 4 voies des villes et non pas aux endroits dangereux (et pas du tout rentables), une tolérance de quelques kilomètres heures impossible à gérer au volant d'une voiture sans loucher d'un oeil sur les panneaux et de l'autre sur le compteur. On ne conduit plus, on pilote sur un jeu vidéo.
En ville, la moindre pression sur l'accélérateur ou passage de vitesses fait bondir un véhicule moderne de 10 kilomètres/heure, pas simple alors de garder le contrôle de la situation.
Bref, le conducteur prudent et honnête se sent en permanence guetté et qualifié de délinquant routier.
A croire que seuls les excès de vitesse sont la cause des accidents. C'est donc plutôt des radars antipédagogiques.
Il faut dire que des radars à connerie...
Pour faire passer la pilule de l'installation des radars, nos dirigeants ont ajouté des panneaux d'avertissement. Pour faire passer la pilule de leur démontage, on nous promet des radars pédagogiques. Bien sûr, ils seront vite en panne et rejoindrons alors les panneaux avertisseurs dans les poubelles de la DDE (c'est déjà le cas pour ceux qui ont été installés les années précédentes).
Prix d'un panneau, entre 2000 et 5000 euros, prix de son enlèvement, environ 2000 euros, prix d'un radar pédagogique, environ 2000 à 4000 euros, plus autant de pose. Une facture de 10 à 20 millions d'euros qui auraient probablement été mieux utilisés autrement.