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25/09/2009
La Région Ile-de-France vient de voter une enveloppe supplémentaire d’environ 25 millions d’euros en faveur de cinq projets de renouvellement urbain.
Cette enveloppe concerne 5 sites prioritaires et d’intérêt régional:
- Clichy-sous-Bois/Montfermeil − Plateau: 7,5 millions d’euros,
- Clichy-sous-Bois − Bas Clichy: 2,5 millions d’euros,
- Les Mureaux : 5,3 millions d’euros,
- Argenteuil − Val d’Argent: 5,1 millions d’euros,
- Grigny/Viry-Châtillon − La Grande Borne: 4,2 millions d’euros
Au total, environ 142.000 habitants sont concernés par ces rénovations, sur des secteurs qui cumulent les difficultés urbaines, sociales et économiques.
La Région s’était déjà engagée par convention en 2007 à hauteur de 1,15 milliard d'euros en faveur des opérations prioritaires et supplémentaires de renouvellement urbain, sous réserve de la mobilisation parallèle des crédits de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). Le Conseil régional d'Ile-de-France a choisi d’aller au-delà de ses engagements initiaux en augmentant son effort en faveur des sites de Clichy-Montfermeil, Les Mureaux, Argenteuil et Grigny.
Pour être significatifs, les financements sont proposés en faveur d’un nombre limité de projets, afin d’éviter le saupoudrage.
Clichy-sous-Bois et Montfermeil regroupées en une communauté d’agglomération, comptent environ 52 000 habitants. Le projet de rénovation urbaine de Clichy / Montfermeil englobe le secteur du Bas Clichy et le site du quartier du plateau commun aux deux villes et concerne environ 28 000 habitants pour un montant de 534 M€.
Pour le Conseil régional, ce site souffre d’un double enclavement géopolitique et social caractéristique. En effet, les communes ne sont desservies par aucune infrastructure routière ou de transport en commun de niveau régional. Le site du plateau concentre l’essentiel des problèmes de fonctionnement urbain et social (habitat dégradé, jeunesse de la population, ménages précarisés, poids de la population issue de l’immigration etc.). Ce site fait d’ailleurs l’objet d’un engagement exceptionnel au titre du plan transport (décrochage du T4) et d’un complément de financement de l’ANRU au titre du plan de relance et d’un avenant.
La grande particularité du site est la présence importante des copropriétés dégradées, résultat du processus de réalisation du grand ensemble conçu à l’origine comme une opération de promotion privée de grande ampleur mais dont la réalisation n’a pas été conduite à terme.
La situation sociale des occupants des copropriétés est plus préoccupante que celle des occupants des logements sociaux.
La commune d’Argenteuil est la 3e ville de la région Ile-de-France avec ses 100 600 habitants.
Elle a connu une paupérisation et une précarisation d’une part importante de sa population, liée à la désindustrialisation et un développement urbain mal maîtrisé: le territoire argenteuillais est ainsi fortement dominé par l’habitat individuel pavillonnaire, l’habitat collectif se présentant sous la forme de cités ou de grands ensembles en centre ville ou dans les quartiers périphériques.
Le parc social de la ville, qui représente 36 % des résidences principales de la commune, date pour les 2/3 d’avant 1974: la majorité des immeubles ont fait l’objet de réhabilitations sans que cela suffise à enrayer la dégradation du bâti dans certains quartiers (Val d’Argent, Orgemont).
L’opération de rénovation urbaine actuelle est conduite sur la base d’un projet urbain visant à réinsérer le Val d’Argent dans les différentes échelles de son environnement. Elle s’inscrit dans une logique de développement durable à l’échelle du quartier et de la ville (développement des transports publics et des circulations douces, utilisation de matériaux durables et mise en place de chantiers « propres », amélioration du chauffage urbain…).
Le chantier de rénovation urbaine du Val d’Argent se traduit par cinq objectifs:
Les communes de Grigny et de Viry-Châtillon situées à 30 kilomètres au sud de Paris le long de l’autoroute A6 rassemblent près de 55 000 habitants. La progression démographique et l’industrialisation de la région parisienne de la fin des années soixante ont fortement contribué au développement de ce territoire en lui donnant sa configuration actuelle.
Juxtaposés à un tissu pavillonnaire, de vastes quartiers accueillent aujourd’hui plus de 70% des habitants des deux villes: la copropriété Grigny 2 (2 500 logements sur 30 hectares), la Grande Borne (3 700 logements sur 90 hectares), les Coteaux de l’Orge (1 900 logements sur 20 hectares).
Cette urbanisation rapide et massive a généré de forts déséquilibres urbain, économique, social et financier.
Les ZUS (zones urbaines sensibles) sont des territoires infra-urbains définis par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la ville, en fonction des considérations locales liées aux difficultés que connaissent les habitants de ces territoires.
La loi du 14 novembre 1996 de mise en oeuvre du pacte de relance de la politique de la ville distinguait en effet 3 niveaux d'intervention:
- les ZUS (zones urbaines sensibles;
- les ZRU (zones de redynamisation urbaine);
- les ZFU (zones franches urbaines).