automobile, 2 roues |
05/11/2009
Renault-Nissan mise sur la voiture 100% électrique et la fabrication de batteries de nouvelle technologie.
Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, Bernard Bigot, administrateur général du CEA et Hervé Guyot, membre du comité exécutif du FSI ont signé un protocole d'accord pour la création d'une joint-venture qui fabriquera des batteries de voiture à Flins dès 2012.
Le projet d'un montant de départ de 600 millions est financé par Renault-Nissan, le CEA et le FSI.
LE FSI (Fonds Stratégique d'Investissement), détenu par l'Etat et la Caisse des dépôts, a été créé par l'actuel gouvernement pour dynamiser l'économie française. Il interviendra à hauteur de 125 millions d'euros.
Le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) exerce plusieurs missions de recherche dans les domaines de l'énergie et de la santé. Son laboratoire de Grenoble sera chargé de développer de nouvelles technologies de batteries plus performantes.
Quand au groupe Renault-Nissan, il a fait le choix du tout électrique et il lancera 6 modèles, dont 3 chez Renault (Zoé, Fluence et un nouveau Kangoo).
C'est à Flins où se fabriquent déjà les Clio et Clio Campus que sera assemblé le nouveau modèle entièrement électrique Zoe ZE (pour zéro émission).
C'est également sur le site de Flins que seront fabriquées (et recyclées) les nouvelles batteries automobiles. La production de départ pour 2012 est fixée à 100 000, mais le chiffre devrait augmenter rapidement.
Ces batteries seront fabriquées pour Renault, mais aussi pour tous les autres constructeurs qui en feront la demande.
Avec une autonomie plus proche des 100 que des 200 km, la voiture électrique ne peut pas encore prétendre remplacer nos bons vieux moteurs à explosion. La technologie hybride, qui impose une double motorisation pour un gain minime et la pile à combustible, trop chère et pas assez puissante, n'ont pas été retenues par Renault-Nissan qui a préféré parier sur la batterie.
Dans un premier temps, la technologie par batteries vise les 5% du parc automobile français utilisé pour les trajets urbains :
Si aujourd'hui les diesels les plus performants rejettent environ 132 g de CO2 et les véhicules hybrides 105, une voiture électrique ne rejetterait que 12 g (il faut bien produire l'électricité quelque part).
Parallèlement, les industriels comptent sur la recherche de nouvelles technologies permettant de fabriquer à des coûts raisonnables des batteries beaucoup plus puissantes, comme des batteries lithium-air. Le pari serait alors gagné si l'autonomie du véhicule pouvait être multiplié par au moins 2 ou 3.