consommation, vie quotidienne |
18/12/2009
Sortant du pressing, votre super pull en mohair pourrait désormais servir de manteau à un teckel ?
Les réclamations et litiges consécutifs au nettoyage des vêtements sont relativement nombreux, qu'il s'agisse de pertes, d'articles mal nettoyés ou détériorés. De plus, les sommes en cause étant souvent modestes, le consommateur envisage rarement une action en justice en cas d'échec des négociations amiables. Aussi, pour prévenir les litiges l’association de consommateurs à vocation généraliste Boulogne Infoconso rappelle qu’il est utile de prendre certaines précautions avant de déposer un vêtement chez un teinturier.
De votre côté, en tant que client, redoublez de vigilance au moment de confier un vêtement et de le reprendre, surtout si cette ultime étape se déroule sans contact. En effet, souvent, dans les pressings de galerie marchandes, on récupère les vêtements après avoir introduit un jeton dans une consigne. Une pratique qui ne facilite pas le dialogue.
Chaque pressing fixe librement ses prix. Il informe ses clients du tarif de ses principales prestations par une affiche en vitrine et à l'intérieur de son magasin.
Sachez par ailleurs que, tant que vus n'avez pas réglé le montant de la prestation, le commerçant peut garder ce que vous lui avez confié.
Des variations de prix du simple au triple ne sont pas rares pour une même qualité de service. Faites-vous surtout préciser ce que prévoit le service de base, dit " courant ", par rapport à des services plus sophistiqués, le service " soigné " et celui dit " haute qualité ".
Quelle que soit la cause du problème, un teinturier qui accepte de prendre en charge le nettoyage d'un article textile ou d'un cuir doit être capable de détecter toute anomalie et de mettre en garde son client, quitte à refuser un dépôt.
Il a un devoir de conseil et doit donc faire des réserves par écrit, faute de quoi il est soumis à une obligation de résultat (il doit rendre un article impeccable) et non de moyen (tout mettre en œuvre pour arriver au meilleur résultat possible).
Le prix ne fait pas tout. Quel que soit le standing du pressing, un imprévu peur arriver. La doublure s'est déchirée, le vêtement a rétréci, le tissu a changé de couleur ou a feutré, un bouton a disparu… Le teinturier est présumé responsable. A lui de prouver qu'il n'a commis aucune faute, par exemple qu'il a suivi les consignes d'entretien du fabricant ou encore qu'il a prévenu son client du risque.
Pour départager les responsabilités, il est possible de solliciter l'avis du Centre Technique de la Teinture et du Nettoyage (CTTN), un organisme professionnel à même de procéder à un expertise.
Attention tout de même au coût d'une telle opération (aux alentours de 100 €).