banque, argent |
23/03/2009
Après avoir été reçu le 16 mars par Christine Lagarde, Luc Chatel et Martin Hirsch, les associations de consommateurs ont été invitées à donner par écrit leur avis sur le projet de réforme du crédit à la consommation.
Les consommateurs sont furieux de constater que leurs arguments n'ont pas été pris en compte, ou si peu.
Il restera un texte long, mais qui n'apporte pas grand chose de nouveau. Comme nous l'avions indiqué dans l'article précédent, il se borne à renforcer l'information des consommateurs, mais à quoi bon, puisque cela existait déjà.
En effet, pour souscrire un crédit, il fallait déjà signer un document de plusieurs pages écrit en petits caractères, riche en closes diverses et vraisemblablement jamais bien lu.
Rien sur le taux exorbitant de ces crédits, le projet se borne à vouloir indiquer le taux de l'usure, notion que peu de consommateurs connaissent et qui ne change rien sur le fond, puisque ce taux est à prendre ou... à prendre. Une règle de limitation plus sérieuse serait la bienvenue.
Rien non plus sur le découplage, paiement en plusieurs fois - carte de fidélité - crédit. Le gouvernement indique que ce sont des outils commerciaux indispensables. Certes, mais leur liaison, elle ne l'est pas. Le consommateur devrait pouvoir choisir paiement sans frais, carte de fidélité ou crédit renouvelable, sans que les 3 soient obligatoirement liés.
Enfin, petite avancée, il faudra que chaque mensualité comprenne l'amortissement d'une partie du capital et non pas essentiellement des intérêts sur les sommes dues. Reste que cette proportion n'est pas encore fixée.
Bref, une réunion courtoise entre gens de bonne compagnie. "On se rappelle, hein ?!"