consommation, vie quotidienne |
Produits ménagers toxiques ou irritants
(doc. Yalta Production)
30/09/2013
Chaque année on dénombre 5 à 6000 cas d'ingestion de produits corrosifs (produits ménagers, détartrants...). Dans plus de la moitié des cas, il s'agit d'une tentative de suicide et dans les autres cas d'une ingestion accidentelle. Les conséquences pour la santé des victimes sont importantes, avec parfois des suites invalidantes, puisqu'elles concernent la dégradation du système digestif, voire parfois des décès.
Voici les résultats de l'étude publiée par les centres antipoison sur l'absorption des seules substances corrosives entre avril 2009 et mars 2010
Un produit est dit corrosif s'il conduit à une destruction immédiate des tissus par contact direct avec une peau intacte ou des muqueuses saines.
Pour exemple, parmi les principaux corrosifs on trouve :
- les bases fortes : soude, potasse, ammoniaque,
- les acides forts : acides chlorhydrique, sulfurique, nitrique, phosphorique,
- les ammoniums quaternaires (désinfectants, adoucissants, composants de certains shampoings...),
- certains oxydants hautement réactifs et concentrés (eau oxygénée).
Ces produits dangereux, particulièrement en cas d'ingestion, sont généralement contenus dans des récipients spéciaux, munis d'un bouchon sécurisé et d'un marquage spécifique orange et noir.
Quand aux absorptions volontaires, presque toutes liées à des tentatives de suicide, le moyen employé importe moins que les causes et n'est pas approfondi dans cet article.
Le principe ancien d'acheter un produit concentré en berlingot (eau de Javel, par exemple) et de le transvaser dilué dans un autre récipient peut se révéler particulièrement dangereux, lorsque l'on utiliser par exemple une bouteille d'eau ou de vin que l'on peut alors boire par mégarde. Au total, c'est 51% des accidents qui sont dus à un déconditionnement (dilution, transvasage, perte ou destruction de l'emballage d'origine).
Non seulement le produit dangereux n'est plus signalé par un pictogramme ou un bouchon de sécurité, mais il peut alors se présenter sous une forme familière parfaitement anodine, donc dangereuse.
Les accidents qui ont pour cause un déconditionnement concernent principalement les personnes âgées et principalement les hommes.
Chez les enfants, ce sont les garçons les plus touchés (2/3 des cas) par l'absorption accidentelle de produits dangereux. Dans 68% des cas, ils n'ont pas perçu le danger, mais dans 24%, il s'agit d'un déconditionnement, ce qui signifie qu'une vigilance accrue des adultes aurait été nécessaire.