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19/05/2009
L'INSEE vient de publier les chiffres définitifs pour 2008 et par la même occasion de faire un point sur les 4 années écoulées.
La crise plombe l'ambiance, mais ne créée pas encore les conditions de la catastrophe. Déprimant, sans plus.
Le PIB, mesure la création de richesse de la France. Celle que l'on peut tous se partager (plus ou moins). L'augmentation du PIB est restée faible depuis 4 ans (+ 2,2% en 2006, + 2,3 % en 2007, +0,4 % en 2008). La crise n'arrange rien, mais elle ne fait pas non plus plonger l'économie comme chez certains de nos voisins que l'on montrait encore en exemple il y a peu. En 2008, l’activité recule à compter du printemps et ce recul s’accentue à l’automne.
La faiblesse de l’activité est principalement due à la forte réduction de la demande intérieure: la consommation croît plus faiblement et l’investissement marque le pas; la croissance est aussi pénalisée par un mouvement de déstockage des entreprises, particulièrement prononcé en fin d’année.
Les échanges extérieurs sont également affectés: les exportations cessent de croître, et le ralentissement des importations est plus prononcé encore. Le pouvoir d’achat des ménages ralentit fortement et leur taux d’épargne se replie un peu. Le taux de marge des sociétés non financières baisse. L’activité des sociétés financières stagne.
Les dépenses de consommation des ménages ne progressent que de + 1,0 % en 2008 (après + 2,4 % en 2007).
Au cours des dix dernières années, elles avaient toujours progressé de plus de 2 % par an. Après une année 2007 particulièrement dynamique (+ 4,9 %), les achats de produits manufacturés diminuent de 0,6 %.
Dans le secteur automobile, handicapé sur plusieurs fronts (crise du pétrole, crise économique, autophobie ambiante...), et malgré une progression modérée du nombre de nouvelles immatriculations, les ventes d’automobiles en euros se replient (- 3,1 % après + 3,6 %).
Les achats se reportent vers des véhicules de plus faible cylindrée, sous l’effet notamment de l’instauration en début d’année du bonus-malus écologique.
Quand aux dépenses en produits alimentaires elles stagnent (- 0,1 % après + 1,2 %) dans un contexte de forte progression de leurs prix au premier semestre 2008.
En 2008, le revenu disponible des ménages (RDB) augmente de 3,4 %, après + 5,2 % en 2007. Compte tenu de l’augmentation des prix (+ 2,8 % après + 2,1 %), le pouvoir d’achat ralentit fortement à + 0,6 %, après + 3,1 % en 2007.
En 2008, la masse salariale brute décélère (+ 3,2 % après + 4,4 % en 2007) essentiellement en raison de la moindre croissance de l’emploi salarié (+ 0,5 % après + 1,4 % en 2007), le salaire moyen par tête se maintenant quasiment au même rythme (+ 2,7 % contre + 2,9 % en 2007). En revanche, les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires (loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, dite loi TEPA) atténuent le ralentissement des revenus d’activité nets perçus par les ménages.