automobile, 2 roues |
Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports
(doc. Yalta Production)
10/06/2010
Nouvelle baisse des accidents de la route ? Pour les automobiles, une petite baisse, mais dans le même temps la Sécurité Routière constate près de 10% de morts en plus pour les 2-roues, pas brillant.
«Dans les années 90, la part des personnes tuées en deux-roues motorisés représentait 10 % des personnes tuées. Aujourd’hui, elle représente 28 %, avec dans certains départements un taux avoisinant les 40 % et des villes qui peuvent atteindre jusqu’à 60 %.» indique Dominique Bussereau, Secrétaire d'État chargé des Transports.
Les deux-roues motorisés qui représentent seulement 1,6 % du trafic sont impliqués dans plus de 25% des accidents et on a 23 fois plus de risque d’être tué en deux-roues motorisés qu’en véhicule léger.
Pour le ministre, c'est toujours la vitesse excessive qui est à l'origine de tous les maux. Il faut dire que la baisse de la vitesse moyenne des voitures (pas forcément normale pour un moyen de transport) a été reliée à la baisse de mortalité. Mais on pourrait aussi bien l'attribuer à la généralisation de la clim ou des sièges repliables. Ainsi, il constate que la vitesse des motocyclistes est :
Certes, ces 7 kilomètres/heure cachent à l'évidence des disparités et des excès impardonnables, mais certains se plaignent que d'autres tendances, pourtant bien réelles, ne sont jamais prises en compte.
Pour les automobiles, c'est évident, ABS, ESP et airbags dans tous les coins ont rendu nos véhicules extrêmement sûrs.
Dans le même temps, embouteillages organisés et répression ont poussé certains de nos concitoyens à se rabattre sur le 2 roues pour aller travailler ou rendre visite à leurs clients. Ces nouveaux motards, pas toujours bien formés (permis B, pour beaucoup), en sont réduits à foncer entre les files de véhicules à l'arrêt.
Les associations de victimes de la route et les écologistes se font entendre, et c'est bien normal. Résultat, une politique anti-vitesse, pour ne pas dire anti-automobile, contraire aux aspirations et aux besoins des usagers sans réels résultats (répétons-le, le progrès des automobiles suffit vraisemblablement à expliquer la baisse de mortalité). Dans le même temps, la mortalité chez les jeunes et chez les motocyclistes ne s'améliore guère.
Et si pour réduire la mortalité en 2 roues on ressortait les vieilles pistes :
Mais pour l'instant, on nous prépare une nouvelle coûteuse campagne incantatoire. Pas sûr qu'entre les "mangez du poisson", "arrêtez de fumer" et "partez en vacances en Charente", celle-ci franchisse le seuil de conscience, notamment chez les jeunes.