santé, soins |
destruction de laves de moustiques
(doc. Yalta Production)
29/07/2014
L'InVS (Institut de Veille Sanitaire) craint la possibilité d'une épidémie de chikungunya et dans une moindre mesure de dengue en France métropolitaine, après que ces épidémies aient sévèrement frappé les Départements et Territoires d'Outre-Mer.
Jusqu'ici, on ne comptait que quelques cas ramenés par des malades contaminés lors d'un voyage Outre-Mer, les responsables de la santé craignent désormais que le virus s'installe durablement en France métropolitaine.
Depuis qu'en novembre 2013, des cas de chikungunya autochtones ont été confirmés dans la partie française de Saint-Martin dans les Antilles, le virus s’est rapidement propagé dans les territoires français environnants (la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et la Guyane française) en décembre 2013, puis dans la plupart des îles de la Caraïbe 2,3.
Au 15 juin 2014, on comptait plus de 80 000 cas dénombrés dans ces départements et collectivités.
Cas importés confirmés de chikungunya en France métropolitaine, selon la zone de séjour, au 4 juillet 2014 (doc. BEH n° 23)
En raison de l'importance des échanges entre ceux-ci et la France métropolitaine, la survenue d’un grand nombre de cas de chikungunya importés en France métropolitaine est donc désormais prévisible.
En cet été 2014, toutes les conditions sont réunies dans 18 départements du sud de la France métropolitaine pour une transmission du virus du chikungunya et, dans une moindre mesure, du virus de la dengue.
Deux éléments se combinent pour générer ce risque :
- d'une part, un grand nombre de voyageurs malades reviennent des régions infectées.
- le climat favorable à la reproduction des moustiques pourrait permettre le transport du virus depuis ces personnes malades jusqu'à de nouvelles personnes.
Nombre de cas de chikungunya par département de métropole (doc. BEH n°23)
Le risque de transmission de chikungunya en France métropolitaine est donc particulièrement élevé.
La dengue et le chikungunya sont deux arboviroses transmises par les moustiques du genre Aedes, notamment Aedes aegypti et Aedes albopictus.
Et si la présence du moustique-tigre (Aedes albopictus) ne concernait qu'un département de métropole en 2004, elle en concerne 18 en 2014, dans six régions (Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, Aquitaine, Midi-Pyrénées).
En l'absence de vaccin, il faut donc éviter de se faire piquer, à la fois en utilisant des systèmes de protection individuelle (vêtements, répulsifs...) ainsi qu'en supprimant les réservoirs d'eaux stagnantes capables d'abriter les larves de moustiques.