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| automobile, 2 roues |
18/06/2010
En attendant la voiture électrique, la voiture à hydrogène ou... à pédales, les voitures hybrides font leur percée. C'est surtout le phénomène écolo - économico - médiatique Toyota Prius qui se remarque. Il faut dire qu'elle plaît beaucoup aux stars de Hollywood (malgré son look, baptisé "suppositoire"), ainsi qu'à nos politiques qui l'ont qualifiée eux de "voiture propre" un peu rapidement.
C'est parti pour de l'hybride dans toutes les voitures. Les premiers acheteurs, les "early adopters", amateurs de gadgets branchés ou écolo-bobos, voulaient qu'on sache qu'ils roulent "différent". Certains sont même ainsi passés du 4x4 à la Prius dans une soudaine reconversion écolo touchante. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, les autres tournent avec le vent.
Il est temps maintenant de transformer cette réussite marketing en consommation de masse avec de l'hybride dans les voitures classiques. C'est désormais chose faite avec la Toyota Auris, une bicorps au look moderne et la Honda Civic, une berline à coffre des plus classique.
Ces 2 dernières voitures sont à l'extérieur identiques au modèle à propulsion classique, étiquette "Hybride" en plus.
A l'intérieur, par contre, il faudra compter sur une voiture un peu plus lourde et un coffre nettement plus petit, on n'a rien sans rien.
On peut même opter pour un cabriolet sportif, la Honda CR-Z.
On l'a déjà dit, voulant frapper les esprits, le législateur a favorisé les véhicules hybrides nippons avec un super bonus de 2000 euros.
Pourtant, le qualificatif de voiture propre parait exagéré en parlant des hybrides. D'une part, la fabrication et la destruction de ce type de voiture, avec son électronique et son moteur supplémentaire, mais aussi ses batteries, ont un impact sur l'environnement bien supérieur à ceux des véhicules classiques. D'autre part, si la consommation est sensiblement réduite en ville, elle n'est pas franchement différente d'une propulsion classique sur les routes (il faut bien trimbaler tout le dispositif, pas vraiment léger).
Alors, l'avenir est-il aux véhicules 100% électriques comme les futures Renault ou la Citroën C-Zéro ? Pas sûr. Leur autonomie reste désespérément ridicule (une centaine de kilomètres), tandis que leur impact écologique n'est pas si réduit puisqu'il faut bien produire l'électricité quelque part (10 à 50g de CO2 par km suivant le mode de production de l'électricité, contre une centaine pour les moteurs thermiques performants).
Parmi les solutions séduisantes, les hybrides rechargeables, comme la future Prius Plug-In. Elle est capable de parcourir une quinzaine de kilomètres en 100% électrique à vitesse normale avec de nouvelles batteries lithium-ion, de quoi aller chercher les gosses à l'école ou se rendre à son travail. Mais elle permet aussi d'envisager un Paris-Marseille, avec de l'essence comme n'importe quel autre véhicule. Un compromis plaisant à moyen terme.