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Pôle Emploi, rue de Bercy
(doc. Yalta Production)
28/07/2011
Un chômeur doit répondre à un certain nombre d'obligations pour ne pas être radié de Pôle Emploi et ainsi perdre son indemnisation.
Et si dans les médias, la questions des mauvais chômeurs, comme la question des mauvais "RSA-istes" fait l'objet de débats acharnés, dans la pratique, la radiation c'est surtout une question de nombre : 500 000 demandeurs d'emploi quittent les statistiques du chômage chaque mois, mais seulement moins d'un quart parce qu'ils ont retrouvés un travail.
La décision de radiation est précédée d'un avertissement avant radiation qui permet au demandeur d'emploi de faire part de ses observations. Dans la pratique, le demandeur d'emploi dispose d'un délai 15 jours pour cela. Si les motifs avancés ne sont pas considérés comme légitimes, la décision de radiation est prise par le directeur général de Pôle emploi ou, par délégation, par le directeur de l'agence concernée. Cette décision motivée est notifiée au demandeur d'emploi.
Pendant la période de radiation, le chômeur n'est plus inscrit sur la liste des demandeurs d'emploi.
Son indemnité est suspendue immédiatement ainsi que le versement de ce revenu pour la période concernée. Il s'agit bien d'une suspension : le demandeur d'emploi conservant par ailleurs l'ensemble de ses droits.
On accuse souvent les autorités de pousser à la radiation pour alléger les statistiques du chômage. Rien n'est moins sûr. On peut en effet supposer que les syndicats ne manqueraient pas transmettre aux medias la moindre note de service en ce sens. Les chiffres de radiation pour manquement restent toutefois très élevés.
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Il reste toutefois que priver de revenus autant de personnes moralement et financièrement déjà en difficulté interroge quand aux conséquences sociales.