santé, soins |
Hôpital Jean Minjoz
(doc. CHRU Besançon)
08/04/2015
Au moment où les pouvoirs publics vont serrer un peu plus la vis sur l'hôpital - la 3e composante de la fonction publique (qui se décompose presque à parts égales en Nationale, Territoriale et Santé) - regardons les conditions de travail du personnel hospitalier. Bref, les salariés des hôpitaux ont-ils le job sympa ? Pas sûr, car si les relations entre collègues s'améliorent, les relations avec le public (patients et accompagnants) se dégradent d'année en année. Et le phénomène touche principalement le "petit personnel", cible idéale pour les angoissés et les malotrus. Des chiffres issus du Panorama 2014 des établissements de santé à méditer
En 2003, 37,7% du personnel hospitalier (tous emplois confondus) se plaignait de tensions avec le public. 10 ans plus tard, ce chiffre passe à 50%, un bond spectaculaire lié à la dégradation du comportement en société de certains individus, phénomène constaté un peu partout, notamment aux portes des écoles également.
Ce sont les aides-soignant(e)s et les infirmier(e)s qui se plaignent le plus de ces tensions (l'étude ne distingue pas les hommes des femmes et c'est probablement dommage). Les docteurs ne sont guère mieux traités, mais le sentiment de tension reste plus stable. Quand au chiffre le plus surprenant, il survient chez les agents d'entretien et passe de 19 à 31,8%.
Tensions entre le personnel hospitalier et le public(doc. Yalta Production).
Les rapports entre collègues semblent s'améliorer dans la fonction publique hospitalière. Toutefois, un tiers des personnes ressent des tensions.
Tensions entre collègues du personnel hospitalier(doc. Yalta Production)
Les relations avec la hiérarchie (une minorité des rapports de fonctionnement dans un hôpital) sont également ressenties comme en voie d'amélioration.
Tensions entre le personnel hospitalier et sa hiérarchie(doc. Yalta Production)
Parallèlement, les contraintes physiques ressenties par le personnel hospitalier ont tendance à diminuer légèrement. Les difficultés liées aux mouvements douloureux ou fatigants ont diminué de 11 %, réduction qui est particulièrement ressentie par les infirmiers et sages-femmes ainsi que par les médecins salariés et assimilés (respectivement -13 % et -22 %).
Pour les agents d’entretien, les aides-soignants, les infirmiers et sages-femmes, même si les contraintes physiques diminuent, la proportion de salariés concernés reste encore très élevée, en particulier du fait de la spécificité de leurs métiers (tâches d’entretien, assistance aux malades).