Automobile : diesel, essence, électrique, le mirage écologique
17/10/2017
Contrairement à ce qui est souvent annoncé, les véhicules diesel se vendent bien et les véhicules électriques peinent à séduire. Si les français ont bien conscience qu'il faut limiter la pollution atmosphérique, ils ont aussi le sens des réalités et, au moment de faire le choix de l'achat d'un véhicule, l'efficacité prime encore.
Le Diesel en hausse
En septembre 2017, la part des voitures diesel dans les immatriculations totales progresse de 0,2 point à 47,3 % et celle des voitures essence est en hausse de 0,4 point à 47,2 %. Dans le même temps, la part des voitures à motorisations alternatives baisse de 0,7 point à 5,4 % (9 181 immatriculations) compte tenu du recul de 0,9 point de la part des hybrides (4,0 %) et de la progression de celle des électriques de 0,2 point à 1,4 %.
La part du Diesel pour l'année en cours est de 47,5 % en recul de 4,6 points par rapport à 2016. À l'inverse, la part des voitures essence progresse de 3,5 points et atteint 47,5 %. Une tendance régulière, mais pas un raz-de-marée.
Le Diesel un problème français
Pour les automobilistes, comme pour les constructeurs, il est difficile de suivre les orientations contradictoires de nos élus. Dans les années 2000, il s'agit à juste titre de faire la chasse au plomb et aux autres composants cancérigènes des gaz d'échappement : modification des carburants et transformation des moteurs deviennent obligatoires. Mission accomplie, baisse spectaculaire des émissions de ces polluants.
Dans le même temps, on commence à parler d'effet de serre et de la nécessité de diminuer drastiquement le rejets de CO2 de nos automobiles. Les moteurs Diesel consomment moins et rejettent donc moins de CO2. Cela tombe bien car pour respecter d'autres normes les normes de sécurité, nos voitures sont devenues presque deux fois plus lourdes : de vrais camions. On s'arrangera avec le bruit du Diesel, le déséquilibre commercial (la France doit importer du gas-oil et ne sait que faire de son essence) et surtout des petites fumées noires qui en sortent.
En France, la part importante du Diesel est le résultat d'une politique gouvernementale qui visait à réduire massivement les rejets de CO2 sans en étudier toutes les conséquences.
Conscients de la menace qui pèse sur leur moyen de transport, les français diminuent aujourd'hui leur intérêt pour le Diesel au profit de l'essence, principalement bien sûr pour les petits modèles, car alimenter à l'essence des modèles qui pèsent entre 1,5 et 2 tonnes reste ruineux.
Le mirage électrique
Aujourd'hui, le mot d'ordre est aux énergies vertes et aux voitures propres sans trop chercher à savoir de quoi il s'agit. "Dans 10 ans, dans 20 ans, plus de voitures thermiques".
Pour le consommateur, c'est autre chose. Depuis plus de 100 ans que la voiture électrique existe, elle est confrontée au même problème, sa trop faible autonomie, essentiellement résultante du principe de la batterie. Une technologie a priori mal adaptée à tous les besoins actuels. Et comment trouver assez de lithium, de prises de courant, de courant : rien de tout cela ne semble avoir été totalement évalué.
A la place des incantations, le consommateurs choisit ce qui marche et ce qu'il peut s'acheter.
La vignette écolo
Limiter l'accès aux centres des villes aux voitures les plus polluantes peut paraître légitime. Alors, la vignette écologique frappe les voitures anciennes. A peu de choses près, elle frappe principalement ceux qui n'ont pas les moyens de changer de voiture. Mais les véhicules les plus anciens sont aussi ceux qui roulent le moins, sinon, ils seraient déjà usés et partis à la casse. Leurs propriétaires marchent à pied ou utilisent plus les transports en commun. Une initiative donc injuste et inefficace, propre à dégoûter les usagers du moindre penchant écolo. Pas malin.
Légère baisse des émissions de CO2
En septembre 2017, les émissions moyennes de CO2 des voitures baissent de 0,2 g/km à 110,5 g/km.
Quant aux véhicules utilitaires légers leurs émissions sont en hausse de 0,8 g/km après une forte baisse en août (- 3,1 g/km). Elles s’établissent à 142,4 g/km.
Les autres Infos sur ce sujet